La vie d'artiste au XIXème siècle dans le quartier des Batignolles

Lorsqu'au XIXe siècle les artistes commencent à déserter les quartiers du centre ville, les plus pauvres d'entre eux vont se réfugier sur la colline de Montmartre ou, plus tard, le long du tout nouveau boulevard de Montparnasse.

Mais avec l'agrandissement de Paris réalisé par le Baron Haussmann, les élégants quartiers de la plaine Monceau voient le jour, attirant de nouveaux habitants et entrainant un embourgeoisement de l'ancien village des Batignolles. Les artistes plus fortunés choisissent alors de s'établir ici, Zola, Manet ou encore Frédéric Bazille s'installent dans ces quartiers confortables, proches des grands théâtres et des cabarets qui s’alignent sur les bords du Bd de Clichy, jusqu'à Montmartre. Au croisement du 18e et du 17e arrondissement, le café guerbois rassemble l'avant garde artistique autour de Manet : Monet ou Renoir, descendant de leur mansarde en haut de la butte, Fantin-Latour, ou Bazille sortant de leur bel atelier des Batignolles, Zola, prêt à prendre la plume pour défendre les nouvelles idées, formulées dans l'émulation de ces soirées. 

Voici donc un nouvel aspect de la vie d'artiste, dans un Paris Haussmannien en pleine évolution. Une nouvelle occasion de découvrir les architectures incroyables de ce Paris du XIXe siècle qui s'offre à l'imagination de ses commanditaires.