Musée de l'Orangerie
Tarif unique
29,00 €
Légendes et crédits photos :
Sophie Taeuber-Arp (1889-1943), Motifs abstraits (masques), 1917, Stiftung Arp e.V., Rolandswerth/Berlin © Stiftung Arp e.V., Berlin / Rolandswerth. Wolfgang MorellAlors que le Quai Branly avait, en début d’année, consacré son exposition aux relations de Picasso avec l’art dit « primitif », le musée de l’Orangerie s’intéresse cet automne à un mouvement subversif qui insuffla un vent de liberté en pleine guerre de 14-18 : Dada. Trouvé par hasard dans les pages d’un dictionnaire, le mot ne signifie rien. Le ton est donné. Dans son Manifeste, Tristan Tzara défend l’insoumission à tout ordre établi : le mot, le geste, les matériaux s’expriment librement. En 1916, le cabaret Voltaire à Zurich organise ainsi ses célèbres soirées poétiques, des spectacles pour le moins imprévisibles menés par Tristan Tzara, Hugo Ball, Hans Arp ou encore Hans Richter. Très vite, le virus gagne Paris, Barcelone, New-York, Cologne, Hanovre et Berlin. La liste de ses artistes donne le vertige, on y compte Marcel Duchamp, Francis Picabia, Max Ernst, Raoul Haussmann, Otto Dix, André Breton, Paul Eluard, etc… Rejetant les valeurs traditionnelles de la civilisation, on comprend mieux l’intérêt que les dadaïstes vont marquer pour les cultures extra-occidentales, l’Afrique, l’Océanie ou encore l’Amérique. Le musée de l’Orangerie en dévoile les échanges passionnants.