Corot. Le peintre et ses modèles

Jean-Baptiste Corot est né en 1796 à Paris dans une famille de commerçants drapiers aisés. Dès 1822, il s’oriente vers des études artistiques, un choix rendu possible par la pension que lui verse son père. Formé dans l’atelier d’Achille Etna Michallon puis de Jean-Victor Bertin, Corot est incité à travailler en plein air, en forêt de Fontainebleau. A une époque où le paysage est encore considéré comme un genre mineur, certains artistes prennent position contre l’industrie naissante et défendent la contemplation de la nature. Avec Charles-François Daubigny, Jean-François Millet ou encore Théodore Rousseau, Corot fonde ainsi l’école de Barbizon en 1925.  Entre 1825 et 1828, il séjourne en Italie puis se rend dans les provinces françaises.  Progressivement, Corot délaisse l’exactitude du paysage pour une peinture plus imaginative, mémorielle. Les émotions sont ainsi associées aux souvenirs du peintre. Aujourd’hui connu pour ses paysages, Corot a également consacré une partie de son œuvre à la figure, production restée dans le secret de son atelier. Le musée Marmottan rend aujourd’hui hommage à ce pan plus intime de l’artiste.