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Légendes et crédits photos :
Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875), Ugolin entouré de ses quatre enfants © RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / DR
Jean-Baptiste Carpeaux, fils d'un maçon et d'une dentellière de Valenciennes, se construit un destin d'exception étroitement lié à la "fête impériale" du règne de Napoléon III.
Celui qui tranchait vivement dans le milieu artistique de son temps constitue également l'une des plus parfaites incarnations de l'idée romantique de l'artiste maudit : par la brièveté et la fulgurance de sa carrière, concentrée sur une quinzaine d'années, par la violence et la passion d'un labeur sans relâche sur les sujets qu'il choisit ou qui lui sont commandés (le pavillon de Flore du Louvre, La Danse pour l'opéra de Charles Garnier).
Le sculpteur du sourire et le peintre du mouvement, le portraitiste remarquable, le dessinateur familier de la cour des Tuileries, l'observateur attentif de la vérité de la rue, est aussi un admirateur sensible de Michel-Ange qui s'abîme sans cesse dans une sombre mélancolie, brossant à grands traits, dès ses débuts, la tragédie anthropophage d'Ugolin, et, plus tard, les fulgurances fantomatiques d'un sentiment religieux empreint d'inquiétude, la violence de scènes de naufrages ou des autoportraits douloureux.