Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Entrée gratuite au musée
Jeunes de moins de 18 ans personne titulaire de la carte handicapé et son accompagnant, fonctionnaire de la Ville de Paris, artistes adhérents de la Maison des artistes, sur présentation à la caisse de la carte de la maison des artistes ou de l’attestation de cotisant à la caisse de la sécurité sociale de la Maison des Artistes
Tarif unique
1 513,00 €
Entrée gratuite au musée
613,00 €
Légendes et crédits photos :
Bernard Buffet (1928-1999). Autoportrait sur fond noir, 1956 129,3 x 96,8 cm, huile sur toile Collection Pierre Bergé © Dominique Cohas © ADAGP, Paris 2016
Dans les années cinquante, devant l’un de ses anciens « collages », Pablo Picasso confiait à Henri Laurens : « Faut-il que nous ayons été assez fous – ou lâches – pour abandonner ça. Nous avions des moyens magnifiques. Voyez comme c’est beau – pas parce que c’est de moi bien entendu – nous avions ça et je suis revenu à l’huile, vous au marbre. C’est fou ! ». Si Picasso avait déjà renoué dans les années 30 avec la peinture figurative, dans une période que l'on a coutume d'appeler "le retour à l'ordre", la figuration trouve une rivale de taille après la seconde guerre mondiale : l'abstraction.
Dans ce contexte, une génération d'artistes appelée Jeune peinture figurative émerge : des artistes avides de témoigner ce que l'horreur de la guerre a presque fait disparaître, l'Humain. En 1939, Bernard Buffet à 11 ans. Fasciné par le monde des insectes, il adhère à la SONALYCA, la société des naturalistes du lycée Carnot. À 16 ans, il est reçu au concours de l’École des beaux-arts. Nous sommes en 1944. En 1955, la revue Connaissance des arts le place en tête des dix meilleurs peintres révélés depuis la Libération. Si Bernard Buffet atteint en quelques années une gloire fulgurante dans le milieu culturel parisien, son aversion pour l'abstraction le tient peu à peu à l'écart de la critique qui le taxera de "conservatisme". Une image que le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris tente de réhabiliter avec cette première rétrospective qui lui est consacrée.