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Les villages de Paris - épisode 2: le village de Montmartre

C'est certainement dans le plus célèbre et visité des villages de Paris que nous vous emmenons aujourd'hui… Car, vous le savez, fort de sa légende, Montmartre est un haut-lieu du tourisme parisien. Et pour cause, puisque la Butte a tout pour séduire avec ses volées d'escaliers, ses rues brinquebalantes, ses points de vue grandioses sur Paris, ses maisons et guiguettes d'une autre époque et ses pavés usés…. Montmartre, c'est le Paris des arts et de la bohème. Montmartre, c'est là qu'à la fin du XIXème siècle est né notre french cancan national, mais aussi la peinture la plus radicale à l'aube du XXème siècle avec messieurs Picasso, Braque ou encore Max Jacob qui vivaient au célèbre Bateau-Lavoir
Mais Montmartre, c'était aussi le Maquis, sorte de bidonville avant l'heure où ramassis de cabanes en planches et en plâtre hébergent des artistes "maudits" tel Modigliani, clochards, chiffonniers, marlous et proxénètes (tout un programme).  Avant son annexion par Paris en 1860 et l'élévation du mur des Fermiers (nous en parlions déjà dans l'article concernant le village de Belleville), guiguettes et cabarets y fleurissent et les parisiens viennent donc s'y distraire. Montmartre, c'est alors la campagne aux portes de Paris, le quartier devient festif. 
Tout n'est toutefois pas rose là haut sur la butte… Comme  pour Belleville, les pentes de Montmartre étaient jadis jonchées de moulins servant à broyer le gypse que l'on extrayait des carrières en sous-sol, et un trafic incessant de va-et vient de charrettes poussiéreuses transportant le fameux plâtre de Paris rendait l'atmosphère systématiquement saturée de poussière blanche… C'est d'ailleurs à cela que la place Blanche au pied de la Butte doit son nom!  Au pied de la Butte également, entre les portes de Clignancourt et de Saint-Ouen s'étendait un quartier rude et secret, pas toujours bucolique voisinant avec les fameuses puces de Saint-Ouen. Cette frange nord du 18ème arrondissement était le fief des biffins, chiffonniers des marchés aux puces. 

C'est au début des années 1990, donc tardivement, que le quartier de la Moskowa fait parler de lui. Loti  après 1870, un terrain maraîcher cède la place à des ruelles bordée de maisons très modestes. Décrété insalubre dans les années 1950 mais resté tel quel jusque dans les années 1980, le quartier était en proie à la délinquance et à la prostitution. Il a fait l'objet d'études de réhabilitations et de démolitions, face auxquels les résidents s'opposent… Après la polémique, le quartier est cependant réhabilité mais perd de son caractère d'origine, contrairement aux passages, villas et impasses qui subsistent dans les ruelles voisines. Caractéristiques de l'urbanisme sauvage de la fin du XIXème siècle et du début XXème, ces ruelles cachées se succèderont tout le long de notre parcours. 

Arrêtons-nous d'abord rue de l'Abreuvoir… Autrefois connu comme le "chemin de l'Abreuvoir", il est aujourd'hui encore fort peu rectiligne, ce qui lui permet de conserver son caractère pittoresque. La rue, très courte, débute rue des Saules et se termine Place Dalida. Elle doit son nom à l'abreuvoir installé en contrebas. Il s'agit de l'une des rues montmartroises ayant le plus inspiré les artistes comme Utrillo ou Lucien Viellard. C'est dans cette rue surtout que l'on trouve la fameuse Maison Rose, ancienne petite maison de village  toute simple mais aux murs roses, typique du vieux Montmartre rescapé. Elle aussi a beaucoup été peinte par Utrillo qui l'a d'ailleurs rendue célèbre. Située en face de la maison qu'habita le chansonnier Aristide Bruant (mais si souvenez-vous, son nom apparait souvent sur les affiches de Toulouse-Lautrec!), la maison rose était, dans les années 1910, une bicoque abritant une gargote (mettons-nous au vocabulaire montmartrois) où les artistes venaient se restaurer. 

On passe ensuite à la tout aussi fameuse Place Dalida, qui se situe à l'entrée de l'allée des Brouillards. La chanteuse aimait en effet tout particulièrement le quartier, au point d'y vivre de nombreuses années rue d'Orchampt. C'est en 1997 que la place et la sculpture ont été inaugurées. Mais intéressons-nous à cette allée des Brouillards, au nom digne d'un film de Tim Burton. Sans doute l'un des endroits les plus mystérieux et romantiques de Montmartre, c' est une étroite allée piétonne envahie par la végétation et bordée d'un côté par le château des Brouillards et de l'autre par des pavillons et des petites maisons. Un moulin et une source où troupeaux et chevaux venaient s'abreuver se trouvait jadis à cet emplacement.  Le moulin en ruines - qui se serait nommé "Moulin des Brouillards", est acheté en 1772 par un avocat du Parlement de Paris qui a fait construire à son emplacement une folie, spontanément nommée "château des Brouillards" et que l'on peut encore admirer.  Vers 1850, les communs sont néanmoins rasés, remplacés par une série de pavillons séparés du château par une allée, et c'est dans l'un d'eux que s' installe la famille Renoir: Jean, fils d'Auguste et futur cinéaste de renom, y voit le jour en 1894. A cette époque, le château est laissé à l'abandon, et se transforme en abri pour toute une ribambelle d'artistes fauchés qui le squattent… Ces artistes s'appellent Kees Van Dongen, Francisque Poulbot ou encore Théophile Alexandre Steinlen! Tout autour s'élevaient des cabanes de fortune où d'autres locataires désargentés logeaient: il s'agit du Maquis, lieu mythique de la bohème de Montmartre puis éventré lors du percement de l'avenue Junot en 1910. 
En 1928, le château est racheté et restauré par Marius Casadesus, puis ensuite Roland Dorgelès écrit Le Château des Brouillards, roman qui contribua largement à faire entrer le quartier et sa bohème dans la légende! 

Nous montons maintenant Place du Tertre. Jadis une vraie place de village avec son église Saint-Pierre-de-Montmartre, le cimetière adjacent et des petites rues qui y débouchaient, la place est ouverte dès 1635 et occupait un emplacement privilégié: un replat dominant Paris et culminant à 130 mètres d'altitude (ce qui ne décourage par touristes et badauds). Pas très loin se trouvaient les oubliettes et culs-de-basse-fosse (non il ne s'agit pas d'un gros mot qui se serait glissé entre les lignes, les culs-de-basse-fosse étaient au Moyen-Age comme des oubliettes, un lieu destiné à enfermer les gens que l'on voulait faire disparaître et se situent sous les fondations des couvents et châteaux par souci pratique) de la prison; l'abbesse de Montmartre ayant droit de justice depuis 1133. Imaginez les gargotes et chevalets de la Place remplacés par potence et carcan et vous aurez une idée de ce à quoi ressemblait la Place du Tertre jusqu'au 28 juin 1775, date de la dernière pendaison. Puis à la fin du XIXème siècle le village grossit, et change de visage: peintres, artistes, écrivains et bohèmes en tous genres s'y installent et ce n'est qu'alors que naît la légende qui fait la réputation du quartier tel qu'on le connait aujourd'hui. 

Poussons jusqu'à la rue du Mont-Cenis, autrefois appelé le chemin du pèlerinage, et pour cause puisque c'était l'itinéraire emprunté tous les sept ans par les religieuses de Montmartre pour retrouver les moines de Saint-Denis et les accompagner jusqu'au sommet de la Butte (en tout bien tout honneur). Arrêtons-nous au n°2 de la rue, à l'église Saint-Pierre de Montmartre, église qui est, avec Saint-Julien le Pauvre dans le quartier Latin, l'une des plus anciennes églises de Paris. Elle a été construite à l'emplacement du temple de Mars (dont on retrouve des colonnes corinthiennes dans l'édifice actuel), en souvenir de Saint Denis, Saint Rustique et Saint Eleuthère (oui, ce sont des saints), martyrs décapités à cet endroit. En 1133, Louis VI le Gros et Adélaïde de Savoie (décidément) acquièrent le territoire de Montmartre pour y fonder l'abbaye royale des bénédictines, et le lundi de Pâques 1147, le pape Eugène III consacre l'église. A la Révolution, l'abbaye est détruite te vendue par lots, mais l'église échappe à la destruction et est transformée en temple de la Raison (rien que ça). En 1814, les cosaques l'occupent et la laisse dans un sérieux état de délabrement. Et en 1794, au dessus du chœur des Dames désaffecté, on avait élevé une tour pour le télégraphe de Chappe que Napoléon vient visiter en 1809 et qui reste en service jusqu'en 1844.  puis l'église est finalement restaurée entre 1900 et 1905. 
Entre roman et gothique primitif, l'église se présente selon un schéma traditionnel: une nef avec des bas-côtés et un chœur bordé de deux chapelles absidiales. Et depuis sa restauration, elle a même été enrichie au XXème siècle d'une série de vitraux du maître verrier Max Ingrand en 1953d'un autel en cuivre émaillé de Jean-Pau Froidevaux en 1977, et de portes monumentales en bronze de Tommaso Gismondi posées en 1980.

Quittons l'église pour le cimetière du Calvaire. Saccagé lui aussi sous la Révolution, l'ancien cimetière de l'abbaye de Montmartre est remplacé en 1801 par celui du Calvaire, malheureusement fermé en dehors de la Toussaint et des 
Journées du patrimoine. Magnifiquement fermé même, par une porte de bronze de Tommaso Gismondi également, assortie à celle de l'église voisine.  Ne comptant que 87 tombes, il ne fonctionne que jusqu'en 1831, et a la spécificité de réunir aristocrates, hommes du peuple, vignerons, meuniers et plâtriers. 

Dernier arrêt dans la rue du Mont Cenis: la galerie Roussard, consacrée aux peintres de Montmartre et installée là où la chanteuse Patachou avait ouvert son célèbre cabaret en 1948. Elle y fit débuter des artistes comme George Brassens. 

Rendons-nous maintenant rue de Ravignan et place Emile-Goudeau.La première est connue pour avoir abrité le Bateau-Lavoir, et suit le tracé d'une des plus anciennes voies menant au sommet de la Butte, dont on trouve des traces remontant au XIVème siècle. Cet ancien "chemin de Sacalie" a contraint Napoléon d'y abandonner son équipage et à poursuivre son chemin à pied, et c'est alors que l'on envisagea la construction de la rue Lepic. 
Au 12 de la rue de Ravignan, on trouve le Relais de la Butte, ancien café Chez Azon, restaurant fréquenté par les artistes qui y louaient les ateliers du Bateau Lavoir. Les Fauves en firent notamment leur quartier général. 

En ce qui concerne la place, notons qu'une fontaine Wallace y trône: financées par Richard Wallace, philanthrope britannique, ces charmantes fontaines en fonte ont été dessinées par Charles-Auguste Lebourg. 

Arrêtons-nous un instant sur ce fameux Bateau-Lavoir. Il y avait jadis à sa place la Guiguette du Poirier-sans-Pareil, où les parisiens venaient boire et danser. Le poirier en question était si grand qu'une table était installée entre ses branches! La guiguette ferma en 1830, puis vers 1860 s'éleva une longue construction de briques et de bois, avec des petits appartements. En 1889, le nouveau propriétaire  fit appel à l'architecte Paul Vasseur pour transformer le bâtiment en ateliers d'artistes. Les premiers y arrivent en 1892, Picasso en 1904. C'est ici qu'il réalise le Portrait de Gertrud Stein en 1906 et les Demoiselles d'Avignon l'année suivante. A cette époque, le Bateau Lavoir et habité par Van Dongen, Braque, Brancusi, Juan Gris, Brancusi, Modigliani, Max Jacob… C'est ce dernier qui baptise le lieu le Bateau-Lavoir, car avant cela l'endroit se nommait La Maison du Trappeur. Détruit en 1970 par un incendie, il a été reconstruit en 1978 par Claude Charpentier (ça ne s'invente pas) et accueille toujours des artistes. 

Si l'on avance rue des Saules, on remarque l'une des rues les plus pittoresques (n'oublions pas qu'à l'origine ce mot signifie que l'objet "pittoresque" en question est "digne d'être peint"), qui évoque encore la bohème telle que la vivaient les peintres et artistes au début du XXème siècle, et comme Van Gogh, Cézanne ou Utrillo l'ont peinte.
Toujours rue des Saules, nous trouvons La Bonne Franquette, restaurant typique de Montmartre  est installé dans lune des plus anciennes maisons de la Butte. Elle date vraisemblablement de la reconstruction du quartier après le grand incendie de 1559, et dans les années 1950 elle devient un restaurant-cabaret où Maurice His, personnage Montmartrois, organisait "les Folles nuits de Montmartre". 

Puis on trouve Le Clos-Montmartre. Car à l'origine, jusqu'au XIX ème siècle, on y cultivait, comme à Belleville, la vigne. Auberges et bistrots firent le succès de Montmartre, comme la guinguette Le Parc de la Belle Gabrielle, nommée ainsi car une maison du voisinage aurait appartenu à Gabrielle d'Estrées, la maîtresse d'Henry IV. Puis le Clos devient un terrain vague pendant de longues années, jusqu'à ce que, dans les années 1930, on y plant de nouveau des vignes. En 1934 eurent même les premières vendanges, en présence s'il vous plait du président de la République de l'époque Albert Lebrun, et sous le parrainage de Fernandel et Mistinguett. 

Plus loin dans la rue des Saules se trouve le Lapin Agile, faisant face au cimetière Saint-Vincent. A l'origine appelée Au rendez-vous des voleurs puis Le Cabaret des Assassins car des gravures d'assassins célèbres y décoraient les murs, le
lapin à la casserole était, selon la légende, la spécialité de la maison. Le propriétaire demande à un caricaturiste, André Gil, de lui dessiner une enseigne… Il imagine donc un lapin habillé d'une écharpe rouge bondissant d'une casserole: le "Lapin à Gil"! Au tout début du XXème siècle, toute la bohème s'y retrouve: les écrivains Apollinaire, Max Jacob, André Salmon, les peintres Renoir, Utrillo, Modigliani, Picasso… On y croise aussi des architectes et libertaires… Voire même des voyous de temps en temps!  Mais la guerre de 14 sonne malheureusement le glas de cette époque féconde, la bohème déserte et le Lapin Agile devient un endroit à la mode. Il reste toutefois aujourd'hui un lieu représentatif du Montmartre d'autrefois, et des veillées y sont organisées. 

Avançons rue Cortot: très ancienne rue de Montmartre, créée à la fin du XVIIème siècle, elle porte le nom du sculpteur Jean-Pierre Cortot et accueille le musée de Montmartre. ce dernier, entouré de jardins surplombant la fameuse vigne, vaut le détour! Logé dans l'une des plus anciennes maisons du village construite au XVIème siècle, des peintres y installent leur atelier au XIXème siècle comme Renoir, qui y peint son célèbre Bal du Moulin de la Galette, mais aussi Suzanne Valadon et son fils Utrillo, et plus tard Raoul Dufy.  En 1886, des artistes inquiets de l'urbanisation galopante de Montmartre y fondent la Société d'Historie et d'Archéologie "Le Vieux Montmartre" pour protéger le patrimoine de la Butte et collecter des témoignages. C'est en 1960 que l'urbaniste Claude Charpentier (encore lui) créée le musée de Montmartre, où peintures,
gravures et photographies sont conservées, témoignant de la vie de bohème, ainsi qu'une reconstitution du fameux théâtre d'ombres du Chat Noir.

Notons que, là encore comme à Belleville, s'élève un vieux château d'eau, datant de 1835 et aujourd'hui désaffecté. L'épidémie de choléra de 1832 avait fait beaucoup de victimes (toute analogie avec une situation proche de nous serait purement fortuite),  et Rambuteau, préfet de la Seine, met en œuvre ses convictions hygiénistes. Initiée sous Napoléon Ier, la politique d'eau est alors développée et un château d'eau, dont la forme évoque plutôt un pavillon Renaissance, est construit au sommet de la Butte. Il est orné de bas-reliefs sculptés et décoré d'un monumental vase à l'antique (bref, il ressemble à tout sauf à un château d'eau). Désormais désaffecté, il abrite depuis 1983 la Commanderie du Clos Montmartre, chargée de la gestion de la fameuse vigne. 

Dépassons la rue Sainte Rustique, première rue piétonne de Paris, et découvrons la Folie Sandrin: à l'emplacement d'une ancienne demeure de 1640, un certain monsieur Auguste Gabriel Sandrin, qui fit fortune dans la fabrication et le commerce de chandelles, se fait construire en 1774 une maison de campagne: "Le Palais de Bellevue" (en toute simplicité), coiffée d'un fronton triangulaire de style néoclassique.  En 1795, la maison est revendue et en 1806 le docteur Prost l'achète pour la transformer en clinique pour malades mentaux. Disciple de Philippe Pinel (précurseur de la psychiatrie contemporaine), il y expérimente des traitements alors novateurs. La clinique est reprise en 1920 par Esprit Blanche (ça non plus, ça ne s'invente pas), aussi élève de Pinel. Gérard de Nerval y fit notamment un petit tout en 1841.

Et maintenant, nous pouvons nous approcher de la célèbre mais pourtant récente Basilique du Sacré-Coeur. Dominant Paris et d'une esthétique souvent décriée, la basilique reste un monument emblématique de la capitale. Dite "Vœu national", elle est née en 1870 de l'initiative de deux beaux-frères et notables parisiens, Alexandre Legentil et Hubert Rohault de Fleury, catholiques et antirépublicains. Le projet trouve son origine dans le discours de monseigneur Fournier le 4 septembre 1870, le jour  de la déclaration de la IIIème République, attribuant la défaire de la France dans la guerre franco-prussienne de la même année à une punition divine après un siècle de déchéance morale. En janvier 1871, Legentil et Fleury rédigent un vœu au retentissement national: " En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore…". L'intégralité de ce vœu est gravée dans la pierre à l'entrée de la Basilique. Une souscription nationale permet le financement de l'édifice. Le projet retenu est finalement celui de Paul Abadie, collaborateur de Viollet-le-Duc, et a plus restauré que construit (la cathédrale Saint-Front de Périgueux semble avoir beaucoup inspiré le projet de la basilique). Comme Saint-Marc à Venise, elle est bâtie en forme de croix grecque surmontée de quarte coupoles et d'un imposant dôme de 83 mètres. L'intérieur, vaste, est de style romano-byzantin et le cul-de-four du chœur est orné d'une vaste mosaïque, qui témoigne de la dévotion au Sacré-Coeur. Si la première pierre a été posée en 1875 et l'intérieur de la nef inauguré en 1891, le campanile abritant la Savoyarde (une cloche de 19 tonnes), est seulement achevé en 1912 et la consécration de la basilique se tient en 1919, et la décoration intérieure s'achève en 1923! 

En sortant de la Basilique, allez faire également un tour du côté de la Villa des Tulipes, cette voie étroite en impasse et bordée de pavillons et de petites maisons d'après 1860: pas de luxe ni d'ostentatoire mais on vous promet charme et dépaysement ! 

Après cette plongée dans le village de Montmartre, à bientôt pour découvrir son voisin, le village des Abbesses! 

Agathe Perreau